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In a mood

16 mars 2011

L'orgasme de cerveau

Aujourd'hui en attendant les résultats de l'agrég., j'ai mangé quasi une tablette de chocolat. Je me suis retenue, depuis 7h30 ce matin, d'aller consulter le site toutes les 2 minutes, je le faisais toutes les demi-heures, pas plus, je le jure. Mais la tension n'est allée qu'en augmentant, ce qui fait qu'à 12h45, heure de la parution des résultats, j'étais prête à entamer la deuxième tablette disponible à la maison, je l'avais à la main, prête à déchirer le papier, quand ce 12ème clic de souris m'a délivré d'un nouvel accès de boulimie. Mon coeur a battu, ma gorge s'est serrée et puis j'ai eu un orgasme de cerveau, eh oui cela existe, ce n'est d'ailleurs pas mon premier, j'en avais eu un aussi pour l'admissibilité du capes (je ne me souviens plus pour l'admission) et aussi quand je suis arrivée 2ème au cross du collège quand j'étais en 4ème. Du coup, je me suis offert le luxe de ne rien foutre de l'après-midi, j'ai traîné sur mon balcon et j'ai profité du soleil. Il paraît que maintenant il faudrait que je bosse l'oral. J'en conviens, ce n'est pas une mauvaise idée mais c'est sympa aussi de prendre le temps de profiter des bonnes choses de la vie, quand elles arrivent.

 

Du coup, je n'ai plus du tout envie de vous parler de "Nous voulons l'égalité des sexes", j'ai juste envie de vous dire d'aller le voir car, même si ce n'est pas le film de l'année, c'est un bon film.

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12 mars 2011

71st day

Cette semaine, j'ai vu deux films. Le premier est "Vrai cran" (True Grit) des frères Coen. (Oui, j'ai décidé de traduire moi-même les titres de films, parce que je ne comprends pas qu'on ne traduise aucun - ou presque aucun - titre de film étranger alors qu'on continue à les doubler). Malgré les critiques dithyrambiques de l'ensemble de la presse sur ce film et l'avis non moins favorable des spectateurs,  je ne l'ai pas aimé. Je me suis ennuyée. Pourtant, j'aime bien les westerns d'habitude, j'en ai vu beaucoup enfant et je m'identifiais toujours au héros, qui, après avoir tué beaucoup de monde dans un élan humaniste et juste, embrassait fougueusement l'héroïne, qui était souvent blonde (et voilà je viens de comprendre pourquoi, depuis, j'aime les blondes). Mais je n'ai pas aimé "Vrai cran", je n'ai pas trouvé les personnages crédibles, ni l'intrigue très intéressante. Malgré cela, j'ai aimé que le personnage principal soit une petit fille, qu'elle monte à cheval et n'ait pas peur de tirer sur un salaud, qu'elle ait du franc-parler et qu'elle soit têtue.  Pour une fois qu'on met une vraie héroïne dans un western! Si, moi-même petite fille, j'avais vu ce film, peut-être que mon conflit garçon manqué-petite fille modèle aurait été amoindri, qui sait? Bref, j'ai un peu l'impression que les frères Coen bénéficient d'une aura critique qui ne se justifie plus vraiment, j'avais adoré "O'Frère" mais depuis, rien qui ne fasse frémir mon encéphale. Mais, en même temps, beaucoup de gens aiment, alors c'est peut-être moi qui ne voit pas ce qu'il faut voir.

Le deuxième film que j'ai vu, c'est "Nous voulons l'égalité des sexes" ("We want sex equality)" qui n'a pas eu le droit à la com' du film des frères Cohen mais qui le surpasse pourtant en qualité. Je vous en parlerai demain. (ça, c'est de l'aguichage ou "teasing").

 

8 mars 2011

67ème jour

J'aimais bien ma docteure d'où j'habitais avant. Elle me tutoyait et tutoyait tout le monde. Du coup, moi aussi je la tutoyais et l'appelais par son prénom. J'aimais bien le bordel qu'il y avait sur son bureau et dans l'ensemble de son cabinet, qui respirait la chaleur humaine. J'aimais bien quand elle me disait que je devais vraiment pas être bien, alors que j'avais juste une rhino-pharyngite. Elle prenait le temps et plaisantait souvent. J'aimais bien aussi son petit côté révoltée de la vie, qui faisait qu'elle s'énervait contre plein de choses. J'aimais bien quand elle soupirait parce qu'elle se sentait débordée et que l'instant d'après elle rigolait avec un patient au téléphone. Mon docteur d'ici est un homme grand et tout froid, qui me sourit machinalement quand il me serre la main. Son cabinet est bien rangé et tout froid, comme lui. Il parle peu et bas. Quand il répond au téléphone, il articule à peine son nom. Il regarde beaucoup son ordinateur.  Il m'explique comment je dois prendre mes médicaments d'un air très professionnel et aussi comment agit ce médicament. Quand je sors du cabinet, il me souhaite bonne journée, mais ses yeux ne sourient toujours pas. En plus, dans la salle d'attente, quelqu'un avait arraché les pages "Ecosse" de "Grands Reportages". Je vais peut-être chercher un autre docteur.

7 mars 2011

66ème jour

Je suis en train de lire un livre qui me fait peur. C'est La route de Cormac McCarthy. Quand je l'ai commencé, j'ai assez vite ressenti une certaine angoisse. Un matin, j'étais en train de lire et l'évocation de la scène était tellement réaliste que j'ai eu l'impression d'y être, d'entendre, de sentir et de voir ce que vivaient les personnages. A la fin de la scène, j'ai sursauté et j'ai été étonnée d'être où j'étais, c'est-à-dire dans mon lit et non sur la route, ce qui m'a un peu perturbée. Je redoute à chaque fois de l'ouvrir et en même temps, j'ai très envie de continuer, pour connaître la suite. C'est une lecture assez éprouvante. Quand elle sera finie, c'est-à-dire très bientôt, ce soir ou demain, car je ne veux pas faire durer mon supplice, pour me reposer, je lirai un Musso, un Lévy ou même un Harlequin, ce qui est  sans doute à peu près la même chose.

4 mars 2011

63ème jour

Dimanche dernier, nous sommes allées dans un grand magasin de meubles et objets pour la maison dont je ne citerai pas le nom pour ne pas lui faire de pub. C'est un magasin dont les noms des produits vous donnent l'impression d'être en vacances dans un pays étranger ou de participer à une expédition viking, c'est peut-être le concept: le dépaysement...Moi qui viens d'une région où les saints lieux de la consommation (dixit l'Eglise de la Très Sainte Consommation) sont fermés le dimanche, je rechigne toujours à m'y rendre le jour du Seigneur, mais il faut faire des concessions qu'on m'a dit dans un couple, donc j'ai accepté. Au moment des caisses, C. a dit: "C'est fini, on ne viendra plus le dimanche" et mon cri de victoire a résonné dans le grand hall du temple. Car ce fut une mauvaise expérience: bondé, désordonné, vidé, le magasin n'a pas tenu ses promesses et nous n'avons pas pu acheter les objets que nous convoitions: des serre-livres et un oreiller. Les autres gens, quant à eux, avaient trouvé leur bonheur: les caddies à ras bord et les files interminables aux caisses en témoignaient. Une légère nausée m'a prise, C. avait le regard vide. Toute cette consommation semblait ne rimer à rien et je m'en voulais d'avoir eu envie d'un objet qui permettrait aux livres des étagères de ne plus chuter à chaque fois que je veux en rajouter un. J'ai proposé: et si on faisait une pause consommatrice pendant un mois, et si pendant un mois on n'achetait aucun objet, aucun vêtement, rien d'autre que de la nourriture? C. a dit : tope-là. Voilà, on a notre petit défi, rien à voir bien sûr avec le "No impact man" de Colin Beavan, mais on n'a pas non plus décidé d'en faire un livre. Peut-être que ça m'ait déjà arrivé de ne pas acheter d'objets pendant un mois mais honnêtement, pas souvent et je suis sûre que c'est le cas de la plupart des gens. Quand j'ai déménagé, j'ai jeté, vendu, donné, une quantité astronomique de choses...depuis, j'achète moins.

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9 février 2011

39ème jour

J'ai passé un concours, deux épreuves de 7 heures sur deux jours, j'ai enchaîné avec deux jours de cours, j'ai essayé de me reposer pendant deux nouveaux jours, sans vraiment y arriver, puis je suis allée passé deux autres jours avec ma mère, malade. Pendant deux jours encore, j'ai attendu une réponse: oui ou non allait-on m'accorder mon congé de formation? Le oui me donnait la perspective de passer une année sans me séparer de C., avec tout mon temps pour repréparer le concours. Le non était difficile à supporter: soit je me voyais recommencer comme cette année: mes semaines coupées en deux et les longues heures de transport, une nuit loin de C., soit je retournais vivre ailleurs, près du travail, avec encore des allers et retours, et la séparation. J'ai tourné et retourné tout ça dans ma tête pendant deux jours, dans la tension, fatiguée. La décision avait été prise mais je n'avais aucun moyen de la connaître. La nouvelle est tombée lundi dans l'après-midi et ce fut oui, un beau oui qui m'a sur le coup soulagée et a remisé les scénarios catastrophes. Pourtant, comme si mon corps s'était habitué à la tension, il refuse de se relâcher et de vraiment dormir, enfin.

15 janvier 2011

15ème jour

Jacques Séguéla, grand sage de notre temps, n'a de cesse de nous faire bénéficier de sa philosophie, pertinente et réconfortante. Vous connaissez sans doute cette désormais célèbre maxime, donnant enfin une réponse avisée à la question du sens de l'existence: " Si à 50 ans on n'a pas une Rolex, on a quand même raté sa vie" ou encore cette autre récente pensée, dérivée du stoïcisme: "Le salaire moyen d'un chinois est 10% du smic et ils sont heureux". On lui pardonnera la syntaxe incertaine de cette phrase pour se concentrer sur la grande intelligence qui s'en émane. Vous connaissez peut-être moins cette déclaration: "Nous avons cru inventer une société de consommation, nous avons en fait inventé une société de solitude", rajoutant qu'Internet est "la plus grande saloperie jamais inventée par les hommes". Cette idée me semble largement véhiculée aujourd'hui et acceptée par beaucoup: nous serions tous, malheureux humains solitaires, rivés à nos écrans d'ordinateur, oubliant la vraie vie. J'ai plutôt l'impression, pour ma part, qu'internet permet de briser la solitude et de créer des liens. Samedi dernier, j'étais à une soirée chez des amies et nous nous sommes rendues compte (les 6 présentes) que c'était internet qui était à l'origine des relations qu'on entretenait. Moi-même, j'ai rencontré mon ex grâce à un site de rencontres et mon amoureuse grâce à ce blog. Et j'en connais d'autres à qui c'est arrivé aussi. Des rencontres sur internet, amicales ou amoureuses, on est vite passé à la vraie vie. Internet me semble par ailleurs un lieu de partage immense: je suis toujours épatée de voir que les gens y exposent leurs conseils et leurs expériences,  il y a des gens, par exemple, qui traduisent des séries et fabriquent des sous-titres puis les mettent en ligne gratuitement...Je ne dis pas qu'internet n'a que du bon, mais je suis convaincue qu'il ne crée pas de solitude.

12 janvier 2011

12ème jour

J'ai eu comme projet, un peu avant la fin de l'année, de reprendre ce blog, initialement dévoué au deuil d'une rupture, et d'y écrire chaque jour ou presque, du 1er au dernier jour de l'année, non plus l'évolution d'un chagrin mais les considérations variées de mon quotidien banal. Comme ça. Mais le 1er jour de l'année je n'avais pas accès à internet, le 2ème j'étais trop fatiguée, le 6ème et le 7ème je ne sais plus, le 9ème j'ai comaté, les  10ème et 11ème beaucoup travaillé. Parfois aussi, il arrive que mon cerveau soit sec, totalement sec, rien ne me vient, juste une vague hébétude qui ne s'écrit pas. Alors il est illusoire de penser que je puisse écrire tous les jours, d'ailleurs le temps passant, peut-être parce que je suis plus heureuse, je suis moins portée à l'écriture, j'ai moins cette urgence pressante des mots qui avant me faisait écrire continuellement, compulsivement.

8 janvier 2011

8ème jour

La dernière fois que le frigo a été lavé, d'après C., c'était en 2007. (Oui beurk, pourquoi? ya un problème?) Ce matin (enfin, ce midi...), je me suis levée en étant décidée à le faire. Un débat fort passionnant s'en est suivi entre nous: quel produit utiliser? Pour nous départager, rien de tel qu'une question Google bien tournée: avec quoi nettoyer son frigo? (putain, c'est beau internet). Et là, on arrive sur un forum où le débat fait encore plus rage que dans notre cuisine, avec une trentaine de messages où certains (plutôt certaines d'ailleurs) précisent qu'ils le font tous les 15 jours, et d'autres culpabilisent de ne le faire que tous les mois, ce à quoi d'autres répondent qu'il faut savoir s'organiser en réalisant un planning!! Nan mais ça va pas la tête! Dans la salle de bains, on a mis une affichette qui dit: "A clean house is a sign of a wasted life". Je ne l'assume pas toujours parce que quand même j'aime assez que l'appart soit rangé et à peu près propre mais là, le coup du forum, ça m'a fait flipper, donc aujourd'hui j'assume complètement. Finalement, le frigo, ça peut attendre encore, je vais peut-être aller me recoucher.

5 janvier 2011

5ème jour

Quand je décide d'acheter un livre à thématique lesbienne, je suis souvent déçue. Ainsi, une fois, j'ai acheté, au "Mots à la bouche" un recueil de nouvelles intitulé "Pars avec elles". Nous avions décidé, ma copine et moi, de nous en faire la lecture le soir. Résultat: soit l'une de nous deux s'endormait d'ennui, soit nous finissions par avoir un fou rire devant l'inanité des propos. Ces effets sont intéressants, c'est vrai, car qui refuserait un si bon somnifère naturel ou une si belle occasion de se fendre la poire? Mais ce n'était pas ceux escomptés. En décembre, j'ai suggéré qu'on m'achète, pour noël, "La pluie, avant qu'elle tombe" de Jonathan Coe, comme ça, parce que j'avais eu l'occasion, par hasard, d'en lire les deux premières pages et que ça m'avait attirée, sans savoir quel en était le thème. Je l'ai commencé il y a quelques jours, et depuis, j'ai hâte que le soir tombe et qu'il soit l'heure d'aller au lit pour continuer ma lecture. Je suis même un peu triste de l'avoir presque fini. Et ce que je ne savais pas, c'est qu'il y a des lesbiennes dedans et que le sujet est plutôt bien traité. Les bons livres avec des gouines existent encore, il faut peut-être juste arrêter de les chercher.

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